Episode VI et Fin : Le controle final du montage.
La première chose à contrôler c’est que l’on a bien une bonne précontrainte sur les roulements.
Si on n’a pas un outil de mesure de
couple de rotation précis, on utilise la même méthode que celle qui a permis de mesurer le
couple de rotation au montage du pignon. Un truc qui va bien comme outil, c’est une règle peinture. C’est en alu, donc c’est léger et ça n’a quasiment aucune influence de poids sur la mesure, c’est en plus gradué, ce qui facilite la mesure. Pour le contrepoids une bouteille en plastique remplie d’une quantité d’eau connue fait parfaitement l’affaire (ben oui, j'ai aussi du coca chez moi
).
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Le résultat de la mesure est égal a :
(Distance du contrepoids depuis l’axe en cm x poids en Kg)/100 = valeur en m/K
Une fois la mesure effectuée, il faut faire une petite opération mathématique pour connaître la contrainte qui est appliquée aux roulements de différentiel :
Les paramètres suivant sont nécessaires :
CP :
couple de rotation du pignon (mesuré dans l’épisode II)
CT :
Couple total de rotation (celui que l’on vient de mesurer avec tout en place et serrer)
RT : Ratio du
couple conique (nombre de dents couronne divisée par nombre de dents pignon)
Avec ça on va trouver CD (
couple de ration différentiel)
CD = (CT – CP) X RT
Le résultat doit être compris entre 0.1 et 0.15 m/K pour des roulement usagés et de 0.2 a 0.25 m/K pour des roulements neuf. Petit exemple avec mon cas :
CP = 0.26 m/K
CT = 0.32 m/K
RT = 3.70
CD = (0.32 – 0.2.6) X 3.7 = 0.22 m/K
Si vous êtes en dessous de ces mesure, resserrer d’un repère l’écrou de centrage du haut (celui opposé a la couronne dans notre position), et contrôlez que le backlash est toujours dans les cotes. Si vous êtes au dessus et que vous êtes sur du
couple du pignon, ce n’est pas normal, reprenez le centrage du différentiel.
Le contrôle a la pâte marque les empreintes de portées des dents sur la couronne. Pas la peine de mettre une grosse tartine sur chaque ratiche, un tout petit peut bien étalé suffit. Une fois le tartinage fait, faire tourner l’ensemble en actionnant la couronne. C’est plus dur que de tourner le pignon, mais les empreintes marquent mieux comme ça. Il suffit ensuite de comparer les empreintes avec celles prescrites pas le constructeur du
couple conique. Si on n’est pas bon, il suffit de faire des essais successifs avec des écarts de shim de 0.05 mm et d’apprécier la différence. Apres chaque changement de shim, il faut recontroler le backlash puisque le pignon
conique change de position.
Si on a pris de bonnes mesure au départ et que tout a bien été respecté, on trouve facilement la bonne shim en 2 ou 3 essais. Dans le cas contraire, si en plus on a pas l’habitude on peut passer la journée a ajuster le total, mais sans mesures précises, on ne peut faire la recherche que par tâtonnement.
Voici un petit exemple avec des shim de 0.45mm, 0.5mm et 0.55mm, notez que la différence de 0.05mm est visible sur les dents de la couronne à chaque fois :
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Concernant les traces, on trouve beaucoup d’exemples de croquis sur Internet, mais ne vous attendez pas à avoir des empreintes aussi académique que sur les dessins, l’important, c’est la dimension et la position des empreintes. Dans tous les cas il est important de bien prendre les prescriptions du constructeur du
couple conique et ne pas se baser sur des crobars trop génériques. Suivant la marque et le modèle de pièces utilisées les empreintes requissent peuvent différer, en plus elles on un rapport directe avec la démultiplication du pont Voici par exemple la différence entre les traces d’un
couple Richmond en serie 69/79 et les series 49, même constructeur, mais angle d’attaque des dents différent, sur la trace ça change tout.
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Voila, c’est fini. Chacun jugera de sa capacité à faire ou ne pas faire ce genre de montage. En fait, c’est simplement des serrages à respecter, et un contrôle final qui doit être acceptable. L’opération est plus ou moins longue en fonction des données dont on dispose (notamment si on a un checking distance ou pas et les moyens de le mesurer). Avec les bonnes données et de quoi faire les mesures, une fois que toutes les pièces sont propres et prêtes à être remontée, ça ne prend pas plus de 2h00 pour avoir un bon réglage. J’ai noté que beaucoup d’entre vous qui se sont lancé dans le reconditionnement de leur moteur ne sont pas sur d’eux concernant le calage d’un pont. Autant vous dire que refaire un moteur est beaucoup plus complexe que de régler un
couple conique, donc pour ceux qui doivent en passer par la, n’hésitez pas, faites le au moins pour vous rendre compte, quitte a refiler le bébé a un pro si vous doutez de vos résultats, au moins vous saurez de quoi on parle quand on traite du sujet
Ce message a été modifié par Romuald - 03 January 2007 - 01:17 PM.