SuiteP'tite question Nanard. Tu as mis combien de jeu piston/cylindre ?
La question de Romuald peut paraître simple de prime abord mais appelle malgré tout dans le cadre d’une approche plus rigoureuse, quelques précisions supplémentaires.
La stabilité thermique d’un bloc alu n’a pas la même rigidité que celle d’un bloc en fonte aciérée et quand on défini les jeux de fonctionnement et le circuit de graissage, il faut en tenir compte. Depuis longtemps aux USA, les ateliers d’usinage des blocs proposent des opérations d’alésage en utilisant des "honing plates". Ce sont des sortes de plaques perforées très rigides qui se montent à la place des culasses, permettant ainsi de simuler les contraintes et les efforts des goujons qui induisent des micro-déformations du bloc (notamment en haut des cylindres). Cet artifice permet donc de reculer les imprécisions d’usinage en se rapprochant des conditions réelles de fonctionnement. Plus récemment, on a vue cette idée se développer (toujours aux States) en faisant circuler de l’eau à 80°C dans le bloc en cours d’usinage pour être encore plus prêt des conditions réelles de fonctionnement et obtenir ainsi des cylindres (presque) parfaits. La métrologie moderne avec ses appareils de mesure qui vont maintenant 4 chiffres derrière la virgule a mis en évidence les différences de précision circulaire avec et sans les artifices décrits ci-dessus. Par voie de conséquence, plus la précision d’usinage est grande et plus les tolérances peuvent être réduites